Installé dans la banlieue de Camas, dans l’État de Washington tout à l’ouest des États-Unis, le producteur Pi’erre Bourne –– avec son ordinateur portable connecté à une enceinte Ultimate Ears, bosse sur un beat via son logiciel d’enregistrement. Un ensemble de 808 tambours et de flutes, des synthés bourdonnants qui envahissent la salle ; le tout provenant d’un équipement audio pas plus grand que son ordinateur. Une scène étrange, en effet, parce que personne ne pourrait croire que celui qui est derrière les prods ”Magnolia” de Playboi Carti et “Gummo” de 6ix9ine est ici, ni qu’à l’intérieur du building où il est assis se trouve une entreprise créative qui depuis 23 ans laisse son empreinte dans l’univers musical.
En 1995, Jerry Harvey ingénieur du son, est tombé dans le monde des écouteurs intra-auriculaires. Ce qui a débuté comme une solution rapide pour fournir au batteur Alex Van Halen un confort audio est devenue au fil du temps une filiale rachetée par Logitech en 2008. Quelques années plus tard, le label innove avec la création d’une première enceinte nomade, la BOOM. Depuis sa création, Ultimate Ears n’a cessé de miser sur le son, le design et l’aspect nomade pour arriver à sa dernière création : la MEGABOOM 3.
Au petit matin, quelques instants avant le début de la visite des locaux Ultimate Ears, les yeux de Bourne étaient fixés sur une enceinte MEGABOOM 3 de couleur violet vif. S’il nous assure qu’il connait bien l’enceinte ; il l’examine cependant dans ses mains avec fascination ; comme si c’était la première fois qu’il découvrait vraiment le produit.
Une conception basée sur une réelle prise en compte de retour consommateurs et associée à une R&D rigoureuse ont abouti à des produits empreints de simplicité avec une touche d’audace esthétique grâce à leurs boutons de volume symbolique. Toutefois, qualifier ces produits de “simples” serait un ad hominem – car ce qui semble être une démonstration minimaliste de fabrication est en fait un système complexe et très sophistiqué reposant sur des principes qui ont été développés pour fournir une durabilité, un usage et une efficacité inégalés. Tous ces composants sont réunis pour former un produit high-tech capable de survivre à une attaque d’ours, à une explosion de mine et même à une pluie de grêle. En entendant parler de sa robustesse, Bourne s’est étonné : “Merde, c’est définitivement cool, putain!”. Au cœur d’une excursion de toute une journée, le studio de design de la marque était le premier arrêt d’une longue série. L’immersion a permis de comprendre comment des heures de recherche, autour de la technique et des couleurs ainsi que des machines-outils ont donné vie à cinq années d’innovation.
À l’origine, Ultimate Ears était “le pionnier de l’expérience musicale à 360 °”, bien avant ses concurrents. Même avant cela, la marque avait répondu à plusieurs challenges auxquels seule une approche d’ingénieur aurait pu répondre. Par exemple, comment créez-vous la structure d’un produit capable de s’adapter à tous les espaces qu’un utilisateur fréquente ? C’est alors que naissait la BOOM. P’ierre Bourne tient devant nous dans ses mains le produit emblématique qui, à son époque – en 2013 – constituait le mélange parfait entre la technologie de pointe en matière de son et un tissu texturé, le tout combinant ingénieusement style et fonctionnalités. Ce design d’origine sera ensuite encore amélioré dans sa 3ème génération en utilisant de nouveaux matériaux, les dernières technologies, et en continuant de s’inspirer des besoins des utilisateurs.
L’utilité et la durabilité ont été des facteurs clés des modèles suivants d’Ultimate Ears, tout comme la création d’une offre avec une forte sensibilité à la mode. C’est ainsi qu’ils ont travaillé avec une entreprise suisse de matériaux pour créer un tissu ionisé – une application non conventionnelle de cette technique sur une technologie haut de gamme – afin d’avoir la capacité de développer des profils de couleurs offrant plus de vie, et qui selon Bourne, “donne un effet plus sympathique et personnel”. Parallèlement, l’enceinte BOOM devait être petite et robuste, mais suffisamment légère pour être transportée facilement. Une mission ardue pour les ingénieurs et designers d’Ultimate Ears mais enrichissante. Les progrès des tests de CAO, l’impression 3D et le “prototypage” interne ont transformé – en une demi-décennie – leurs rêves en une merveille d’ingénierie et d’innovation.
Comme indiqué, l’un des piliers de la marque est le son… le son « Ultime » pour être précis. En rentrant dans le département d’ingénierie audio de la marque, Pi’erre Bourne retrouve des équations et du jargon qui lui rappelle sa vie passée à l’école en tant qu’ingénieur de studio. Malgré ces notions l’artiste restait surpris sur la façon dont une paire de tweeters et de radiateurs passifs produisait un tel niveau sonore. Il fut encore plus impressionné par l’utilisation d’un logiciel qui, en avance de phase, lisait la musique à une vitesse de 48 000 fois/s pour l’optimiser et en préserver sa clarté.
A présent, il est temps de voir comment l’équipe d’Ultimate Ears a testé ses préférences. En ouvrant la porte grinçante dans la pièce voisine, avec humour, Pi’erre répète la petite phrase d’accroche qu’on lui a lancé toute la journée : “Ayo, Pierre ! Tu veux venir par ici ?”. Alors qu’il pénètre dans la nouvelle pièce il se tait, un silence d’admiration envahit alors l’espace. Grâce aux murs ouatés de la chambre sourde, le son n’a aucun moyen de faire écho : “J’avais l’habitude de lire des articles au sujet de ce type de salle”, lance Pi’erre les yeux rivés sur l’ensemble de la pièce. Il s’approche alors de l’enceinte MEGABOOM 3, appuie sur son bouton magique – et lance instantanément une liste de lecture qui fait le tour de la pièce.
Quelque chose qu’il n’avait pas connu auparavant se met alors en scène. En tant que producteur, il explique que, pour mixer et maîtriser la bande son, il a besoin de ce calme car c’est la seule façon d’arranger correctement ses morceaux. De la même manière qu’Ultimate Ears a besoin du même niveau de silence pour pouvoir vérifier que ses produits ont une sonorité pure
et équilibrée.
De nombreuses entreprises se sont penchées sur l’utilisation du Bluetooth et Ultimate Ears ne fait pas exception. Avec une connectivité évaluée à 30 mètres, une distance qui selon les ingénieurs est en réalité plus grande, ce qui produit un “wow” emphatique de Bourne – les concepteurs du dernier modèle ont refusé de mettre une prise jack auxiliaire. Travaillant de manière transversale avec les multiples disciplines de l’ingénierie, les ingénieurs électriciens ont dû soumettre l’enceinte à trois types de tests. Contrôler la quantité d’ondes électromagnétiques présentes. Les tester dans un environnement dit “ouvert”. Et enfin, comme nos maisons et nos lieux de travail hébergent une multitude d’appareils technologiques fonctionnant sur des gammes de fréquences similaires, ils ont testé ainsi les enceintes pour s’assurer qu’elles n’interfèrent pas sur ces appareils et inversement.
En s’approchant de notre ultime étape de la journée, nous tombons sur un homme assez jovial qui s’exclame : “Bienvenue dans la salle des tortures !”. Cet espace est en fait destiné à soumettre chaque aspect des dispositifs à un examen cruel. Ultimate Ears, a la prétention de posséder une classification IP67, une protection contre le soleil du niveau de celui de l’Arizona, 15 heures d’autonomie et une résistance aux chocs et aux chutes.
À la fin de la journée Pi’erre Bourne est presque ému, il cherche les mots pour exprimer ce qu’il a ressenti. En tant que créateur, il a trouvé sa voie en tant qu’humble producteur qui, jusqu’à l’année dernière, vivait sur le canapé de son ami et était constamment en train d’affiner et explorer son amour pour la musique. “Je ne pensais pas que je serai ici un jour” lance-t-il en souriant. Parce que pour lui, être entouré de tout cela et voir une équipe qui a consacré d’innombrables heures au son et à la science a déclenché quelque chose de spécial, lui rappelant son propre parcours. Cette journée et ces échanges ont permis de mettre en avant la proximité entre l’ambition de la marque de réfléchir et réinventer au quotidien la manière de vivre le son et sa propre approche de la musique. En partant il lance : “Vous avez vraiment raison. Je vais devoir les utiliser pour ma prochaine soirée”.
Pour plus d’informations sur les enceintes, rendez-vous sur le site Web d’Ultimate Ears.
Comment le producteur Pi’erre Bourne a ravivé sa passion du son
Un voyage dans le monde d’Ultimate Ears
—Pi’erre Bourne
“Merde, c’est cool, putain!”
Cet espace était destiné à soumettre chaque aspect de leurs appareils à un examen "cruel".