Réparez votre appareil, ne le jetez pas!
Le Royaume-Uni a rejoint le nombre croissant de nations de l’Union européenne et pas moins de vingt États américains souhaitant consacrer le « droit à la réparation ». En quoi cela est-il important pour les investisseurs?
Ce mouvement s’inscrit dans une tendance à plus long terme visant à trouver des solutions au gaspillage : plus de 50 % des articles jetés par les consommateurs le sont pour cause de défauts et non parce qu’ils sont devenus inutilisables.
Cela est particulièrement évident pour les biens de consommation électroniques, tels que les machines à laver, les petits appareils de cuisine ou les produits électroniques personnels. Selon le programme d’action sur les déchets et les ressources (Waste and Resources Actions Programme, 2011), on estime que 23 % des déchets électroniques sont encore fonctionnels ou ne nécessitent qu’une réparation minime.
Le droit à la réparation est la première ligne de défense lorsqu’il s’agit de réduire les déchets. En prolongeant la durée de vie des produits, les consommateurs contribuent à réduire l’utilisation des ressources naturelles et à diminuer ce faisant la quantité de déchets inutiles. De tels modèles d’affaires axés sur le partage et la réparation font partie de la gestion axée sur les résultats, l’un des quatre thèmes majeurs de la stratégie d’investissement Natural Capital de Lombard Odier. Nos recherches ont permis d’identifier environ 190 entreprises mondiales qui correspondent à ce thème.
On estime que
23%
des déchets électroniques
sont encore fonctionnels
7.5Gt
Un modèle circulaire permettrait d’éviter
54m
de tonnes de déchets électroniques
par an
Plus de
50%
des articles jetés sont défectueux, non pas inutilisables
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Combien pèse le fardeau des déchets évitables?
On estime que 54 millions de tonnes de déchets électroniques sont produites chaque année, mais que seuls 17 % de ces déchets sont recyclés, ce qui représente une perte de USD 57 milliards en biens
et matériaux.
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17%
de ces déchets
sont recyclés
On estime que
Seuls
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Source: LOIM analysis, Oko-Institut/ The Economist (estimated data for 2012-2013)
Source: LOIM analysis, Global e-Waste Monitor 2020
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Il existe désormais des entreprises qui offrent aux consommateurs des garanties de 10 à 15 ans leur permettant de faire réparer un article (dans la mesure du possible) plutôt que de le jeter. En essayant d’éviter ce gaspillage et en réduisant l’extraction de matières naturelles grâce à la récupération et à la réutilisation, on crée ainsi un modèle circulaire, qui permettrait d’éviter 7,5 Gt de CO2 d’ici à 2030 et d’accroître la productivité des ressources à raison de 3 % par an, selon la Fondation Ellen MacArthur et Ecofys.
Pourquoi investir dans ce thème ?
Les entreprises qui soutiennent le droit à la réparation gagneront des parts de marché et conserveront leurs clients. Certaines grandes entreprises mondiales garantissent déjà la disponibilité des pièces pendant 10 à 15 ans après la fin de vie d’un article.
L’économie du partage et la réparation font partie du thème de la gestion axée sur les résultats, qui comprend près de 200 entreprises identifiées comme de potentiels candidats à l’investissement. Les trois autres thèmes sont la bioéconomie circulaire, l’utilisation efficace des ressources et le zéro déchet.
de CO d’ici
à 2030