Le saule pleureur
« Bien avant l’arrivée du GPS, il y avait des repères pour nous guider sur la route de la vie. Quand j’étais petit, mes frères, mes sœurs et moi nous entassions dans la voiture pour entreprendre le long trajet vers la maison de ma grand-mère à Chatham, en Ontario.
Le temps s’étirait à n’en plus finir, comme il n’arrive que dans l’enfance. Mais juste au moment où la route semblait interminable, un spectacle apparaissait au loin dans un champ : les saules pleureurs.
Ils étaient là, majestueux et élégants, presque comme s’ils nous attendaient. Je ressentais alors ce soulagement tranquille, cette chaleur dans la poitrine : les saules annonçaient que nous n’étions plus qu’à 10 minutes de la maison de grand-maman.
Aujourd’hui, ma grand-mère n’est plus, mais chaque fois que je vois un saule pleureur, je retrouve cette même sérénité, comme si j’étais encore cet enfant, à quelques minutes de chez elle. »
— Grant McDonald